(Crédits photo : Adobe Stock - Caddie de courses subissant l'impact de l'inflation)
Pour les achats des particuliers, toutes les offres du marché ne se valent pas. A contrario, certaines plus économiques que d'autres devraient être mieux maîtrisées par les consommateurs. Voici les 10 pratiques à délaisser en temps de crise pour préserver son pouvoir d'achat.
Consommation : les mauvaises habitudes d'achat dont il faut se défaire
1- Acheter sans jamais comparer ni négocier
L'erreur est de penser que le produit sous ses yeux n'est disponible au meilleur prix que dans l'enseigne que l'on fréquente le plus souvent, sans même chercher à trouver moins cher ailleurs. Les pratiques d'achat habituelles ou mécaniques sont donc à revoir pour soulager le portefeuille.
2- Refuser d'avoir un compte de fidélité ou ne pas présenter sa carte du magasin
Par crainte de partager des données personnelles (email, téléphone…), le client fidèle qui ne se dote pas de la carte du magasin ou qui ne la présente pas lors de son passage en caisse, se prive d'avantages personnalisés (pour les anniversaires, les temps forts saisonniers…) et de ventes privées exclusives proposés par l'enseigne.
3- Préférer les affaires neuves aux articles d'occasion
Avant de courir acheter un produit neuf, la consultation des plateformes de ventes d'articles d'occasion permet de dénicher des produits en très bon état, à moindres prix et même parfois près de chez soi. Cette pratique s'avère vertueuse surtout pour les objets à usage éphémère ou peu essentiels.
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4- Penser que les coups de pouce ne sont que pour les autres
Le fait de ne pas exploiter des systèmes d'aides ou de participation aux frais est dommage car chaque personne répondant aux critères d'éligibilité peut potentiellement en bénéficier. C'est le cas des comités d'entreprise qui œuvrent en faveur du pouvoir d'achat des collaborateurs et des associations sociales ou familiales implantées localement qui organisent des activités et sorties à moindres coûts.
5- Renoncer sans le savoir à des avantages légitimes
Il s'agit de se renseigner régulièrement sur tous les dispositifs gouvernementaux anti-inflation en vigueur qui aident notamment les familles en matière de pouvoir d'achat. Seul le dépôt d'un dossier peut suffire à activer l'avantage qui se matérialise en prise en charge, remboursement, chèque ponctuel etc.
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6- Ne jamais fréquenter de magasin hard discount, ni acheter de marques distributeur
Ce n'est pas un hasard si les enseignes de hard discount prennent de l'ampleur en temps de crise. Comme l'explique Grégory Caret, directeur de l'observatoire de la consommation UFC Que Choisir, les parts de marché du hard-discount alimentaire atteignent aujourd'hui à 10 %. Autre illustration : 400.000 nouveaux clients Lidl sont enregistrés tous les mois (2). Quant aux enseignes classiques qui ont commencé à contre-attaquer, elles ont lancé leurs marques distributeurs premiers prix, traditionnellement disposées en bas des rayons et qui sont elles aussi compétitives.
Combien ça coûte ? 275 euros et 279 euros, ce sont les prix les moins chers des paniers de 100 produits relevés respectivement chez Aldi et Lidl suite à une enquête UFC-Que choisir menée dans 700 magasins. (2)
7- Ne changer ni la composition de ses menus, ni le contenu du réfrigérateur
La crise sur fond d'inflation pousse chacun à se réinventer en termes de cuisine. Il serait peu économique de continuer à se concentrer sur les produits alimentaires qui connaissent aujourd'hui la plus forte hausse des prix. En moyenne, la hausse des prix sur les produits alimentaires avoisine les 15 %. (3)
Le saviez-vous ? Ce sont les produits les moins chers qui ont subi les plus fortes hausses en mars 2023 : +55,9% pour le sucre, +37,2% pour la farine et + 30,5% pour le paquet de 6 steacks hâchés de marques distributeur. (4)
8- Succomber systématiquement à la tentation des promotions
Les promotions ou lots sont souvent alléchants mais chacun doit analyser avant la valeur ajoutée qu'ils représentent par rapport à ses besoins et à son train de vie : ai-je besoin d'une telle quantité ? Vais-je pouvoir les stocker ? La date limite de consommation est-elle suffisamment lointaine ? Le prix facial plus élevé (même si plus économique au kilo) était-il prévu dans mon budget de la période ?
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9- Payer des services et options qui peuvent être gratuits ailleurs
Les frais bancaires constituent un levier d'économies substantiel, facile à actionner, notamment pour ceux qui n'ont pas encore choisi la banque la moins chère . Qu'il s'agisse de frais de carte bancaire, de frais de tenue de compte… l'addition peut être salée, voire doublée à la fin du mois, si au sein du foyer le couple paye deux cotisations distinctes.
10- Souscrire et payer plusieurs contrats pour les mêmes risques
Sur le plan des assurances, la tentation est forte de se protéger plutôt plus que moins. Pourtant, en décryptant les termes et les conditions détaillées de son contrat d'assurance , chacun a la possibilité d'identifier les périmètres déjà couverts par ses assurances : moyens de paiement, objets du quotidien, voyages, sports de glisse…, pour éviter une surprotection coûteuse et a fortiori inutile.
La remise en cause des mauvaises habitudes d'achat est un prérequis pour réaliser des économies en temps de crise. Chaque consommateur peut reconnaître ses propres travers et identifier sa marge de progression personnelle.
A lire aussi sur le thème : Ces astuces pour passer moins de temps sur votre budget
(1) https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2328
(2) REPLAY. Aldi, Lidl, Netto : le hard-discount, vraiment moins cher ? (francetvinfo.fr)
(3) https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/alimentation-la-hausse-des-prix-se-fera-autour-de-10-a-partir-de-debut-mars-assure-la-federation-du-commerce-et-de-la-distribution_5684162.html
(4) Inflation : envolée des prix des produits alimentaires au mois de mars (francetvinfo.fr)
